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Catégorie : drame

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VIP-Blog de losis0101
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  • Créé le : 28/02/2007 01:09
    Modifié : 02/03/2007 20:37

    Fille (36 ans)
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    camps

    28/02/2007 02:10

    camps


    Frontière serpentée entre les camps de la mort
    Par Guy-Pierre Chomette (cliquer sur le nom d'un auteur pour lui écrire)
    17/06/2004 • 00h00
    Lisières d’Europe témoigne de l’impact des nouvelles frontières de l’élargissement sur la vie quotidienne des populations frontalières. « Lisières d’Europe : de la mer Egée à la mer de Barents, voyage en frontière orientale », est paru aux éditions Autrement fin avril 2004.

    Le 1er novembre, Rawa Ruska ne chôme pas. Proximité de la frontière polonaise oblige, ce bourg ukrainien de 5 000 âmes ne connaît pas de jours fériés. Boutiques, (GIF) bureaux de change et marchés profitent comme chaque jour du petit commerce transfrontalier qui fait le bonheur de la région depuis dix ans. Et puis combien de jours Rawa Ruska devrait-elle s’arrêter de vivre pour célébrer tous ses morts ?

    20 juin 1941. Hitler attaque l’URSS par surprise, rompant le pacte secret qu’il a passé avec elle deux ans plus tôt. En quelques semaines, il se rend maître de la Pologne orientale et de l’Ukraine et y installe aussitôt le cœur de l’univers concentrationnaire.

    À Rawa Ruska, les nazis transforment une caserne de l’Armée Rouge en camp pour prisonniers de guerre, hors du territoire officiellement garanti par la Convention de Genève et la Croix Rouge. Très vite, 18 000 soldats soviétiques faits prisonniers dans les combats y sont parqués dans des conditions épouvantables. Dans le même temps, en Allemagne, on ne sait que faire des prisonniers de guerre français et belges récalcitrants, des fortes têtes qui refusent le travail forcé, perturbent la discipline des camps et tentent de s’évader. La décision est prise de déporter vers l’Est 24 000 d’entre eux. Destination : Rawa Ruska. C’est l’arrêt de mort des prisonniers soviétiques qui sont exécutés jusqu’au dernier début 1942. La place est libre pour les Francais et les Belges, détenus dans les mêmes conditions que leurs prédécesseurs au camp de Rawa Ruska. Quelques centaines y mourront de froid, de faim et des mauvais traitements avant que les autres ne soient transférés ailleurs puis libérés au retour des Soviétiques à la fin de la guerre.

    Dans la forêt bordant Rawa Ruska, la fosse commune où gisent les 18 000 soldats de l’Armée Rouge est délimitée par des parterres sans fleur et marquée d’une pierre en leur mémoire. Non loin de là, en vue de l’ancien camp occupé aujourd’hui par l’armée ukrainienne, un obélisque fraîchement restauré par les survivants français du camp de Rawa Ruska rappelle la mémoire de ceux qui sont restés à jamais dans ce coin d’Ukraine.

    Encore ont-ils une stèle, un emplacement connu, une fosse identifiée, quelque chose qui fait que les enfants d’aujourd’hui les salueront peut-être encore demain. Mais les Juifs de Rawa Ruska n’ont pas cette chance.

    Peuplée de 9 000 personnes avant la guerre, la ville ne comptait plus que 3 000 habitants en 1945... Plus encore, les nazis avaient construit à Rawa Ruska un ghetto pour y concentrer les 20 000 Juifs de la ville et des villages environnants. Entre mars et juillet 1942, 6 000 d’entre eux furent envoyés en train vingt kilomètres plus à l’ouest, au camp d’extermination de Belzec, première usine de la mort à fonctionner à plein régime. Les 14 000 autres furent fusillés à Rawa Ruska en janvier 1943, et enterrés dans des fosses communes creusées dans le cimetière juif aujourd’hui complètement disparu, et dans d’autres fosses en forêt que rien ne signale...

    Il faut donc passer la frontière et se rendre à Belzec, désormais en Pologne, pour honorer la mémoire des Juifs de Rawa Ruska. À l’écart du village, un vaste terrain vague marque l’emplacement du camp à l’effroyable rendement. Il n’en reste rien, si ce n’est un soubassement isolé de ce qui fut probablement un bâtiment. Mémorial de fortune, trois mètres sur quatre de briques et de ciment délabrés sur lesquels reposent trois couronnes de fleurs en plastique vieillies et quelques bougies allumées récemment. Pour le 1er novembre ? En tout cas, l’endroit est désert, abandonné, livré au vent, au sable et aux herbes folles. Près de 600 000 Juifs et Tziganes périrent ici assassinés entre mars et octobre 1942, à deux pas de la gare de Belzec où continuent d’arriver chaque jour des trains en provenance de Rawa Ruska.

    En poursuivant sa route vers le nord, la frontière polono-ukrainienne n’a pas fini de côtoyer les traces les plus effrayantes de l’histoire européenne du XXe siècle. Cent kilomètres après Belzec, le Bug, fleuve qu’elle a épousé entre-temps, passe à quelques encablures de Sobibor. C’est dans ce village que fut construit un autre camp d’extermination ou disparurent 250 000 Juifs entre 1942 et 1943, avant qu’une révolte des déportés n’entraîne sa fermeture. Il faut chercher longtemps dans la forêt pour en retrouver quelques traces, dalles de ciment recouvertes de mousse et de feuilles mortes. Face à la gare à demi désaffectée, un mirador est reconstitué, et plus loin une immense tombe circulaire recouvre les corps de ceux que l’on a retrouvés dans la forêt après la guerre, tués aux confins d’une Europe de ténèbres.

    Rédigé en octobre 2002 © Lisières d’Europe

    Memo

    "Lisières d’Europe" est un projet éditorial original, né de la rencontre d’un journaliste, Guy-Pierre Chomette, et d’un photographe, Frédéric Sautereau, qui témoignent de l’impact de l’élargissement et des nouvelles frontières sur la vie quotidienne des populations frontalières.

    "Une nouvelle ligne de partage du continent se dessine. Même si elle n’est en rien comparable au Rideau de Fer, fracture douloureuse qui a opposé l’Ouest et l’Est de l’Europe pendant quarante ans, cette future limite orientale de l’Union européenne va notamment souligner la division de peuples répartis de part et d’autre et bouleverser des relations de voisinage progressivement rétablies depuis 1989."

    En exclusivité on-line pour EUROPEPLUSNET, retrouvez chaque semaine des extraits choisis de leur carnet de route (7.000 kilomètres parcourus). Les auteurs ont obtenu en 2002, de la Mairie de Paris, le Label Paris Europe, qui récompense les projets européens des Parisiens.




    Sobibor

    28/02/2007 01:20

    Sobibor


    Voies de chemin de fer menant directement au camp.

    Sobibor fut ouvert en mars 1942. Premier commandant: Franz Stangl. Environ 700 travailleurs juifs furent mis au travail dans le camp. Celui-ci était divisé en deux parties: la section administrative comprenant les baraques où étaient entreposés les biens volés aux victimes, la section d'extermination comprenant entre-autres les sites de crémation. A l'origine, trois chambres à gaz utilisant du monoxyde de carbone produit par des moteurs diesel furent construites. Trois autres chambres à gaz furent ajoutées par après. Les opérations d'extermination commencèrent en avril 1942. Elles s'arrêtèrent suite à la révolte des prisonniers le 14 octobre 1943. Plus de 250.000 personnes, en grande majorité juives, furent exterminées à Sobibor.

    Sobibor fut le second camp d'extermination a être ouvert dans le cadre de l' "Aktion Reinhard". Il était installé dans une région peu peuplée mais stratégiquement intéressante car située à proximité des centres de population juive des districts de Chelm et Lublin. La construction du site par des équipes de travailleurs forcés polonais et juifs débuta en mars 1942. L'expérience de Belzec fut prise en compte dans la conception de Sobibor.

    Le site était entouré d'un champ de mines, et d'une triple enceinte de fils de fer barbelés comprenant des tours de garde. Il était divisé en une partie destinée à la réception des populations vouées à l'extermination ainsi qu'en trois camps distincts. Le site de réception comprenait un quai pouvant recevoir un convoi de plus de 20 wagons. C'est également à cet endroit qu'étaient installés la section administrative, l'armurerie et les quartiers des SS et des gardes ukrainiens.


    Carte du camp d'extermination de Sobibor

    Le premier camp abritait les prisonniers juifs utilisés par les gardes ukrainiens. En quittant les quais, en direction du second camp, on pouvait voir les baraques ou étaient entreposés les vêtement et les bagages des victimes. A l'intérieur du second camp, une surface de terrain était entièrement entourée de branchages et de fils de fer barbelés. C'est à cet endroit que les prisonniers devaient se déshabiller avant d'être dirigés à travers un étroit passage vers les chambres à gaz.

    Le troisième camp était l'endroit le plus isolé et était entièrement camouflé par des arbres. C'est là qu'étaient installées les chambres à gaz, chacune pouvant recevoir 160-180 personnes. Le gazage se faisait par monoxyde de carbone produit par des moteurs diesels. Les cadavres étaient ensuite retirés des chambres et brûlés dans des fosses spécialement conçues à cet effet.

    En avril 1942, Franz Stangl, un officier SS ayant pris part à l'opération d'euthanasie T4, devint commandant du camp. Stangl avait sous ses ordres 20-30 soldats SS, la plupart ayant déjà pris part à l'opération T4. L'équipe de SS était complétée par une compagnie de gardes ukrainiens. De 200 à 300 juifs travaillaient en équipe aux chambres à gaz ainsi qu'aux fosses de crémation.Ils devaient nettoyer les chambres à gaz, arracher les dents en or des cadavres et acheminer ceux-ci vers les fosses.Environ 1.000 juifs travaillaient au nettoyage des wagons et des quai, rassemblant les valises et les vêtements des victimes.

    De mai à juillet 1942, près de 100.000 juifs furent gazés à Sobibor. Ils provenaient de Lublin, de Tchécoslovaquie, d'Allemagne et d'Autriche (la plupart ayant transité par les ghettos de Pologne ou par Theresienstadt). Ils arrivaient à Sobibor par train et étaient débarqués sur les quais du premier camp. Les bâtiments construits à proximité des quai étaient conçus pour rassurer les victimes. Les déportés étaient séparés en fonction de leur sexe et de leur âge, les hommes d'une part, les femmes et les enfants d'autre part. Ils devaient remettre leur bagages, se déshabiller puis étaient dirigés vers les chambres à gaz. Les hommes étaient toujours gazés en premier. Le processus d'extermination prenait environ 20-30 minutes. L'extermination d'un convoi de 20 wagons prenait de 2 à 3 heures.

    Entre août et septembre 1942, les gazages cessèrent afin de réparer les voies de chemin de fer menant à Sobibor. Le nombre de chambres à gaz passa à cette époque de 3 à 6. Ces nouvelles installations permirent aux SS de gazer jusqu'à 1.200 personnes à la fois, les corps étant toujours brûlés dans des fosses de crémation. Le camp, à présent sous le commandement de Franz Reichsleiter, repris les opérations de gazage en octobre 1942 et ce jusqu'au printemps 1943.

    Au cours de cette période, près de 80.000 juifs galiciens, 150.000 juifs du Gouvernement Général ainsi que 25.000 juifs slovaques furent exterminés. En mars 1943 arriva le premier convoi de juifs français. Entre mars et juillet 1943, 19 convois acheminèrent 35.000 juifs hollandais. Dans ses derniers mois d'activité, Sobibor fut également utilisé pour exterminer les populations de ghettos de Vilna, Minsk, et Lida. En tout, on estime que 250.000 juifs furent assassinés à Sobibor.

    En juillet 1943, Himmler, qui avait visité le camp en février, ordonna de transformer Sobibor en camp de concentration. Cet ordre signifiait l'arrêt de mort des équipes de prisonniers juifs qui travaillaient aux quais et aux chambres à gaz. Il était évident pour eux qu'étant témoins de l'extermination de dizaines de milliers d'innocents, les SS ne permettraient pas à un seul d'entre eux de rester en vie. Les prisonniers juifs décidèrent donc d'organiser un mouvement de résistance sous les ordres de Léon Feldhendler.

    Léon Feldhendler fut aidé par Alexander Pechersky, un juif prisonnier de guerre d'origine russe qui arriva au camp en septembre 1943. La révolte éclata le 14 octobre 1943. Au cours du combat qui s'ensuivit, 11 SS ainsi qu'un certain nombre de gardes ukrainiens furent tués. Près de 300 prisonniers juifs s'évadèrent, mais des dizaines d'entre eux moururent dans le champ de mines entourant le camp et des dizaines d'autres furent repris dans les jours qui suivirent la révolte. En tout et pour tout, seul 50 prisonniers survécurent à la guerre. Le camp fut fermé en octobre 1943 et camouflé en ferme.


    Quelques rescapés de Sobibor ayant réussi à s'échapper.



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